Asphalte

Matthieu Zaccagna

 « Courir déterminé, en un bloc solide, résistant. Se faire violence, serrer les dents, plisser les yeux, broyer l’asphalte. Courir vite, sentir la vie, maintenir l’urgence, ne jamais ralentir, jamais faiblir. Respirer fort, mécaniquement, trois inspirations, trois expirations, toujours, même dans les montées. Sentir qu’on brûle, qu’on arrache cette chose, qu’on tient bien...

Édition papier

Date de parution : 06/01/2022

Prix : 14 €

Format : 144p.

ISBN : 978-2-88250-720-4

Édition numérique

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Date de parution : 06/01/2022

Prix : 9,99 €

ISBN : 978-2-88250-721-1

    « Un premier roman d’une grande force. Et le mot est faible. » Alice Develey, Le Figaro littéraire



    « Un premier roman attachant et percutant, qui file à folle allure. (…) Le flow de l’écriture donne à ce roman les allures d’un slam vertigineux. » Bernard Babine, Madame Figaro



    « Un premier roman stressé, physique, habité par une terreur sourde. L'histoire d'un combat d'endurance, d'un corps qu'on malmène pour le vider de sa rage, d'une lutte pour la survie. » Claire Julliard, L’Obs



    « À couper le souffle. Des mots qui courent sur le papier. Haletant. Les pulsations cardiaques s’emballent à la lecture de cette vibrante histoire. » La Liberté



    « Avec ce premier roman syncopé, aussi haletant qu’intense, Matthieu Zaccagna épouse le rythme émotionnel d’un jeune homme sur le fil du rasoir. » François Lestavel, Paris Match



    « Un style très particulier, une écriture blanche gorgée de verbes souvent sans sujets, de dialogues minimalistes. S’en dégagent une impression d’oppression mais aussi un charme tendu qui confère à ce premier roman toute sa qualité littéraire. » Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo


    « De bout en bout, le primo-romancier ne lâche pas son lecteur d’une semelle dans ce rapide roman haletant, au gré d’une langue taillée dans le vif du verbe, à la fois incisive et délicate. Avec des phrases courtes, on s’en doute. Pour une franche réussite. » Benzine


 « Courir déterminé, en un bloc solide, résistant. Se faire violence, serrer les dents, plisser les yeux, broyer l’asphalte. Courir vite, sentir la vie, maintenir l’urgence, ne jamais ralentir, jamais faiblir. Respirer fort, mécaniquement, trois inspirations, trois expirations, toujours, même dans les montées. Sentir qu’on brûle, qu’on arrache cette chose, qu’on tient bien là, doigts moites, mains tremblantes. Cette chose qu’on serre, qu’on use, qu’on épuise, ce corps qu’on purge, que diable peut-il contenir pour qu’on l’éprouve ainsi ? Courir avec méfiance, avec défiance, sans compromis, sans concession, slalomer entre les voitures, les piétons, les deux-roues, les laisser derrière, tous. S’échapper, partir d’ici, partir de soi. J’avance dans les quartiers nord de la ville. Mes cuisses sont en vrac. Mes genoux, pareil. Je ne m’arrête pas. J’abîme la douleur. Dans l’aube naissante, la brume se dissipe sur l’eau du canal. J’ignore combien de temps je vais pouvoir tenir comme ça. »
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